Nous ne disposons pas d'enregistrements des conférences mais M. JS Mésonnier nous a confié le diaporama support de sa seconde conférence, pour que nous puissions reconsulter ces ressources.
Voici donc ce document de 79 pages ... à toutes fins pédagogiques utiles.
B/ Autres éléments de références en lien avec le débat
1) "Formation continue"
- Voir le cours sur la monnaie et la politique monétaire de PN Giraud (2005) : Le diaporama ; Le chapitre - Voir l'étude du Sénat de Novembre 2009 (qui vaut un cours bien à jour) sur LA RÉGULATION MONÉTAIRE CONTEMPORAINE ... - Rappels sur la notion de ZONE MONETAIRE OPTIMALE : * Voir ce qu'en dit le site Melchior, ... et Wikipedia, ... * Et voir le genre d'enseignement qu'il est possible d'en tirer pour l'actualisation de l'analyse de situation de la zone Euro. NB : Cet article de J. Messiha intéressera probablement les enseignants de SES, notamment par sa conclusion... * Une actualisation du débat avec cette étude sur l'UEM ("union du 3ème type") publiée par Natixis en Février 2001
2) Documents de référence pour comprendre quelques points de vues institutionnels et quelques approches critiques
I/ Ressources pour le travail préparatoire des élèves
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A/ Rappels de cours
1) Supports de cours sur la monnaie et le système bancaire - Un Site local ... - Un "résumé": La brochure d'accompagnement du documentaire BCE "La monnaie et nous" - Un court texte de D. Plihon pour resituer le positionnement historique de la BCE dans le débat théorique entre deux conceptions de la monnaie (et de la politique monétaire).
- Une Carte de données du journal La Croix du 24/11/2010 :
- Une Infographie du Figaro du 17/11/2010
Portugal, Irlande, Grèce, Espagne :
ceux que les anglo-saxons surnomment les «PIGS» et que la crise a touché de plein fouet connaissent des revers de fortune différents.
- Une analyse de situation de l'endettement (document PPT / Novembre 2010) faite par une ONG spécialisée sur les questions d'endettement des pays (ou au format PDF)
- "Comment est-on passé de la crise des subprimes à celle de l'euro ?". "Pour retracer les mécanismes de la crise du siècle : 3 ans de crise en 3 minutes". Une bonne Infographie (animation flash) proposée par L'Expansion du 16/07/2010. Pour faciliter sa lecture, vous pouvez lire ici le texte d'accompagnement. - Un article de vulgarisation dans l'hebdo. Actu-Eco du 16/12/2010 : LA_ZONE_EURO_MENACEE - Le documentaire de J. Quatremer "Haro sur l'euro", passé sur Arte le 7/12/2010, "Quand les marchés attaquent". NB : On peut le voir sur Youtube (avec un sous-titrage grec...) - Un dossier bien fait : "Vent de crise sur l'Europe" dans "L'Université syndicaliste" du 22/12/2010 - En Juin 2010 l'OFCE a même publié cette étude : "Zone euro : no future ?" et la BNP-Paribas proposait cette courte analyse vidéo ... - Face à tous ces doutes, en Janvier 2011, le point de vue de la Présidence française (N. Sarkozy), (qui se trouve être aussi la Présidence du G20 en 2011), a été fortement exprimé à Davos. Cet engagement envers l'invincibilité de l'euro est intéressant car il se fonde sur ce qui manque peut-être le plus, pour l'instant, à cette monnaie : sa composante socioculturelle, identitaire, symbole de l'incontestable "unité de la totalité" des 17 membres, qui devrait aussi permettre un plus fort degré de coordination politique, voire l'amorce du "gouvernement économique" de la zone, (dont l'absence constitue un vrai souci)... - Actualisation : "La crise de l'euro est-elle derrière nous ?" s'interroge Guillaume Duval dans Alternatives Economiques n° 299 - février 2011
- Celui de M. Aglietta, enregistré en vidéo à l'occasion d'une conférence des JECO de Lyon le 09/11/2010 : "Quelle confiance aux banques centrales ?" - Si la conférence précédente vous parait un peu longue ou difficile, l'essentiel de l'apport principal de M. Aglietta sur ce sujet se trouve assez bien résumé dans cet article du Monde de Mai 2010 (annoté pour plus de lisibilité) : "La longue crise de l'Europe" ... - Celui de J. Le Cacheux est paru dans le Monde du 22/06/2010 - J. Le Cacheux s'est aussi exprimé (voir la 1ère vidéo) dans une table ronde "Crise : piloter la sortie du tunnel" lors de JECO de Novembre 2010 (Lyon). (Il est toutefois entouré d'analystes plus proches du point de vue de la BCE)... - Celui de J. Stiglitz est paru dans Marianne du 15/01/2011... - Celui de P. Dockès (Lyon le 11/01/2011) est publié sur le site SES-ENS : Voir le résumé de son intervention dans le bas de la page. - "Comment comprendre la timidité des réformes du système bancaire et financier malgré l’ampleur de la crise ?" Cette question s'est d'abord posée aux Etats-Unis, mais il conviendrait de se poser la même en Europe... Aux Etats-Unis, elle a fait l'objet d'une recherche approfondie sur "Le pouvoir de Wall-Street", et les autres zones financières devraient sans doute se poser les mêmes questions...
Un devoir (QSTP) récapitulatif et de réflexion sur le rôle des BC... Un devoir (astucieux et bien à jour -de JF Freu-) (QSTP) qui fait le lien entre évolution des modes de financement et responsabilités du système bancaire... .
D/ L'intérêt de l'étude du précédent japonais
- On peut (facultativement) commencer par une présentation "journalistique" du "Syndrome japonais" ... - Quelles leçons peut-on tirer de la décennie perdue au Japon ? Une étude BNP-Paribas ... En effet, cette longue période de stagnation a été marquée par une trappe à liquidité puisque l’économie n’a pas redémarré en dépit de taux d’intérêt nuls. C’est dans ce contexte que le Japon a innové en mettant en place une politique monétaire quantitative puisque « l’arme des taux » ne pouvait plus être utilisée. C’est la crainte d’un scénario « à la japonaise » qui a conduit Ben Bernanke (patron de la Fed) à lancer la seconde vague "d'assouplissement quantitatif" ou "quantitative easing" soit "QE2" (puisque la première vague "QE1" avait été lancée aux lendemains de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008)... - Sur le site du CEPII une bonne synthèse sur l’économie japonaise ... - Et quelles perspectives pour aujourd'hui et demain ? : "Les Banques Centrales pourront-elles à nouveau utiliser des règles de Taylor ?" Une étude Natixis (P. Artus) Juillet 2010. Où il est question du précédent japonais pour envisager la pérennisation des politiques non conventionnelles... - Par ailleurs, P. Artus, avec MP Virard, avaient déjà longuement traité du "spectre de la «maladie japonaise»" (dont voici un extrait) dans leur livre « Pourquoi il faut partager les revenus » – La Découverte – Mai 2010 - Le même P. Artus a proposé, dans un flash-économie de son établissement en Janvier 2011, une problématisation intéressante du cas japonnais : "Pourquoi le Japon n’est-il jamais sorti de la crise ?"... pour animer le débat... - Pour prendre un peu plus de recul : Compte rendu d'une mission effectuée, par une délégation du groupe sénatorial France-Japon, dans ce pays, du 10 au 16 avril 1999 : "Japon : crise et douloureuses mutations".
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E/ Quatre exemples de pistes pour entamer un "questionnement argumenté" adapté à la qualification de l'intervenant ... (NB : Rappel du principe du questionnement argumenté)
1) Un questionnement de la cohérence des principes qui guident la conduite monétaire de la BCE et de la BF depuis 1998 - Rappeler en quoi consistent les "politiques conventionnelles" depuis cette date ainsi que les principes fondateurs qui les guident. (Ne peut-on pas les ranger sous l'inspiration d'une certaine conception de la "monnaie passive" ?) - Rappeler en quoi consistent les "politiques non-conventionnelles" (partiellement depuis Aout 2007 et surtout depuis 2009) ainsi que la logique économique auxquelles elles font appel (de façon explicite ou implicite). (Ne peut-on pas les ranger sous l'inspiration d'une certaine conception de la "monnaie active" ?) - Se demander si ces deux conceptions de la monnaie sont parfaitement compatibles, ou dans quelle mesure elles doivent être niées alternativement selon la conjoncture ?
2) Un questionnement la capacité des européens à éviter un scénario de blocage de la croissance comparable à celui qu’a connu le JAPON dans les années 1990 - Rappeler ce qui s’est passé au Japon dans ces circonstances et les explications dont on dispose aujourd’hui. - Chercher les similitudes et les différences avec la situation de la zone euro aujourd’hui. - Se demander en quoi les institutions et le savoir-faire de la BCE sont aujourd’hui suffisamment supérieurs à ceux de la BoJ (Bank of Japan) pour que ce scénario soit exclu ?
3) Un questionnement de la pertinence de la stratégie de sortie de crise (d'endettement) choisie par les institutions européennes et françaises (et des autres pays de la zone euro)... - Retrouver en quoi consistent les étapes d'un tel scénario de sortie de crise, tel qu'on le trouve explicitement ou implicitement dans les déclarations et les conduites en provenance de la BCE - Montrer en quoi il y a convergence (parfaite ou imparfaite) avec les déclarations et conduites en provenance du FMI et des Institutions nationales - Confronter ce scénario "idéal" à l'énoncé de craintes émises par quelques voix importantes et dubitatives (avec ou sans perspectives alternatives) ... (On pourra évoquer ici les risques des politiques dites "d'austérité", le degré de leur prise en compte, le degré de prise en compte des risques d'un scénario différent...)
4) Un questionnement sur les risques de crise majeure qui pèsent ou non sur notre monnaie unique telle qu'elle fonctionne dans son cadre actuel - Rappeler la "position officielle" de nos institutions sur ce sujet. - Rappeler les craintes émises par quelques voix importantes qui sont moins certaines de la solidité de cette monnaie dans ce cadre institutionnel. - Revenir à notre question-titre : "Les politiques non conventionnelles de la BCE suffiront-elles à sauver l'euro ?"
On appelle politiques non conventionnelles de la BCE toutes celles qui dépassent le cadre de mission unique de préservation de la stabilité des prix à l'aide d'un petit nombre de leviers de contrôle du volume du crédit, au premier rang desquels la décision sur le niveau du "taux directeur" qui commande les taux d'intérêt sur la zone Euro. - Les "politiques conventionnelles" sont des politiques de contrôle des liquidités qui respectent un principe de base d'autorégulation du système bancaire réagissant librement aux indications des marchés (monétaires et financiers). En ce sens ce sont des politiques qui se veulent sinon passives du moins contraintes par l'impératif de "neutralité" de la monnaie puisqu'une monnaie stable est réputée économiquement neutre. - Les "politiques non conventionnelles" sont des politiques d'intervention active (ou volontaristes) de modification du volume des liquidités dont peut disposer une zone monétaire soumise à un risque majeur de blocage du crédit. La motivation des gouverneurs n'est plus l'adaptation à des indicateurs de risques d'inflation ou de déflation, elle vient d'une volonté de sauver le système en empruntant des méthodes à une autre doctrine monétaire que celle qu'elle suit en temps normal ...
Quelques articles de référence (par ordre de difficulté croissante)
Et cependant, un grand nombre d'économistes, à commencer par Joseph Stiglitz, estiment que les conditions extrêmement limitatives qui bornent ces interventions, en l'état actuel des institutions européennes, ne permettent que retarder un peu le moment des politiques d'austérité qui sont et seront exigées des Etats européens (de la zone euro ou non) par contraste avec les politiques monétaires américaines, au risque de condamner l'Europe seule au cercle vicieux de la dépression.
S'il ne nous appartient pas de prendre des places d'experts dans ce débat, il nous revient cependant d'en comprendre suffisamment les termes pour devenir des citoyens aptes à un questionnement argumenté, essentiel pour toute perspective de gouvernance démocratique.
Les rendez-vous :
- Pour les enseignants de SES de la Loire : Vendredi 1/04/2011 à partir de 9 h 30 en salle du Conseil de l'IAE, Fac Tréfilerie, Bâtiment B, 1er étage. (Voir schéma ci-dessous / Lettre B)
- Pour les élèves accompagnés des classe de SES de la Loire partie prenantes de l'opération : Vendredi 1/04/2011 à partir de 14 h 15 à l'amphithéâtre Gaussin (J01) de la Fac Tréfilerie. (Voir schéma ci-dessous / Lettre J)